Non, mais presque aussi inattendu. Quand j'ai fait mon tour du monde sans prendre l'avion (de 2005 à 2007), j'ai été gentiment hébergée quelques soirs à Hong Kong par des amis d'ami d'un cousin. Le premier soir, ils me proposèrent de les accompagner à un cocktail chic organisé par le Financial Times autour de la piscine du Yacht Club de Hong Kong. Je ne voulais pas y aller (trop fatiguée) mais à force d'insister ils me convainquirent.

Disposés çà et là, des buffets proposent des mets raffinés (grillades, langoustes, saumon…). Les invités sont principalement des expatriés occidentaux. Dans le bassin, des nageuses font un show de natation synchronisée. Nous dînons autour de petites tables aux nappes blanches.  Pendant le repas, une femme passe distribuer un journal à tous les convives : « c'est un grand jeu concours exceptionnel ! ». Plus tard, quelqu'un s'exprime au micro : "qui a trouvé une lettre dans son journal ?". Sur les 200 personnes rassemblées là, nous sommes 13 à avoir trouvé dans notre canard un papier avec une lettre de l’alphabet. On nous demande donc de reconstituer sur la scène, avec nos lettres, le thème de la soirée : « Boats that rock ». Ensuite, il y a visiblement un tirage au sort puisqu'une main innocente sort d’une boîte la lettre « H »... et que tout le monde me regarde. 

Ben oui, c’est la mienne. 

On me prend en photo avec un grand carton plat dans les mains ; je sers deux ou trois pinces. Je ne comprends pas grand-chose ; on me dit que j’ai gagné des « ajamaïe », et je n'ai aucune idée de ce que c'est...

En fait, il s’agit de trois cent mille « Asia miles », qui sont des points pour prendre l’avion gratuitement (+ de 20 compagnies dont l'alliance Oneworld). 

Je peux maintenant faire le tour de la planète dans le ciel… Je terminerai néanmoins mon tour du monde sans prendre l'avion, c'est-à-dire en prenant mon temps. Mes Asia miles attendront bien au chaud mon retour.

Une fois rentrée en France, je m'en suis un peu servie (Ecosse, Mexique), mais fin juin 2010, date de péremption de mon cadeau, mon quota de vols envisageable était encore important (et non cessible, sorry les amis). Or si je bloquais mes vols avant le 30 juin 2010, j'avais encore 1 an pour les effectuer. Hors de question de les laisser filer ! Le 28 juin 2010, je réservais un peu en catastrophe 4 A/R vers des destinations montagneuses, sans savoir encore quand j'irai.

A la fin, ça s'est un peu bousculé pour tout caser avant fin juin 2011 (Chili et Inde à la suite l'un de l'autre, grand écart planétaire...).

Mais ceci explique cela.